Questions :
1. Analysez précisément l'opposition entre le droit, entendu comme une contrainte qui se donne les moyens d'être appliquée (des forces de l'ordre en observent le respect, des institutions judiciaires en sanctionnent l'irrespect), et l'idée même de "désobéissance".
2. Pourquoi serait-il logiquement contradictoire que le droit valide la désobéissance ?
3. Le droit à l'interruption volontaire de grossesse est reconnu par la loi Veil du 17 janvier 1975. Pour autant, cette loi contraint-elle un médecin à pratiquer l'IVG ? Qu'appelle-t-on une "clause de conscience" ? Pourquoi n'empêche-t-elle pas pour autant l'application de la loi ?
4. En 1987 s'est tenu, devant la cour d'assises du Rhône, le procès de Klaus Barbie, officier SS allemand et chef de la Gestapo de Lyon entre 1943 et 1944, accusé de crime contre l'humanité. Quatre faits lui sont alors reprochés : la rafle de l’Union générale des israélites de France le 9 février 1943, la rafle des enfants d’Izieu le 6 avril 1944, le dernier des convois quittant Lyon pour Auschwitz le 11 août 1944 ainsi que, à la demande des parties civiles, des "actes d'arrestation, torture et déportation de Juifs ou de résistants pris isolément ". La défense avancée par Klaus Barbie est alors : "C’était la guerre, et la guerre, c’est fini." La guerre donne-t-elle tous les droits ? N'aurait-il pas dû désobéir à son commandement supérieur, et ne pas lui-même ordonner ces arrestations et déportations ?
5. Au nom de quoi invoquer alors, dans une situation comme celle-ci, un devoir (et non un droit) de désobéissance ? Justifiez votre réponse, en distinguant ce qui est légal de ce qui est légitime.
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